La petite marchande de prose

  Je ne prends pas souvent les crayons pour dessiner... Une fois n'est pas coutume, voici une petite BD réalisée avec mes petites mains (et ma petite tablette graphique !), dédicacée aux auteurs, jeunes ou vieux,qui se sentent parfois incompris par leurs lecteurs, leur éditeur, leur libraire... voire leur famille ! Bref, à tous ceux qui souffrent de ne pas être lus et qui viennent de temps en temps se consoler sur ce blog.
  Bon courage à tous !

Comments

[fripouille]

Je viens très régulièrement sur ce blog, et n'ose jamais laisser de commentaire... Tout d'abord, vous devriez dessiner plus souvent car le résultat est très sympa! Et tout comme l'auteur du premier message, je me retrouve dans cette petite fille...

[Marc Cantin]

Eh bien, c'est très, très sympa de laisser ce commentaire. C'est un vrai plaisir de savoir qu'on a écrit et dessiné quelque chose qui a touché les autres. C'est le principe même du métier
d'écrivain (C'est pour ça que je le pratique depuis 15 ans !). Et c'est d'ailleurs là tout le problème : on peut écrire des histoires qui ne rencontrent pas leur public. Si je publie cette petite
BD dans un forum dédié aux placements en bourse, il y a peu chance qu'elle soit lue ou comprise comme je le souhaiterais !
En matière de livres, c'est le rôle l'éditeur de rassembler des lecteurs autour d'un genre spécifique (Sa fameuse "ligne éditoriale"). Le problème, c'est qu'il commence souvent par créer l'identité
de sa maison d'édition : aux auteurs ensuite d'alimenter ces "catologues" ciblés. Bien entendu, ces lignes éditoriales ne couvrent pas (loin de là) tout le champ créatif des auteurs. Ces lignes
éditoriales ont même de plus en plus tendance à occuper un secteur restreint, délimité par des objectifs de réussites commerciales, et elle se chevaucher les unes et les autres ! Il y a donc
beaucoup de créations intéressantes qui restent sur le carreau... Mais il ne faut pas se décourager. Les choses bougent avec Internet et aussi les modes d'impressions numériques qui permettent de
rentabiliser de faibles tirages. Maintenant, il faut aussi comprendre que les éditeurs "importants" sont devenus d'énormes structures, des groupes réunissant parfois une dizaine de maisons
d'éditions, qu'ils emploient des centaines de personnes, qu'ils en font travailler des milliers d'autres... et qu'ils cherchent tous le prochain Harry Potter !
Encore merci pour ce petit commentaire !
Marc Cantin

[GREGORY GUESTIN GREG GUINESS]

Merci Marc. c'est toute l'histoire de ma vie avec les éditeurs...greg

[Marc Cantin]

Eh oui, c'est un métier très, très spécial. On peut s'appliquer à la tâche, y passer beaucoup de temps, y mettre beaucoup de coeur et, pour autant, ne pas parvenir à toucher ceux qui sont censés
recevoir le message. C'est pour cela qu'il faut avoir un moral d'acier quand on est écrivain !
Marc